L’ancien chef d’état-major Moché Yaalon doit participer aujourd’hui à un débat portant sur les décisions qui ont précédé l’adoption du plan de retrait. Les discussions auront lieu au sein de la commission de contrôle de l’Etat. Cette réunion a été organisée à l’instigation du député Ouri Ariel, du Ihoud Haléoumi, suite à la publication du livre Boomrang, écrit par les journalistes Raviv Drucker et Ofer Shelah. Ces derniers révèlent dans leur ouvrage les motivations réelles du Premier ministre qui tenait avant tout à échapper aux poursuites judiciaires, en raison de son implication dans l’affaire de l’île grecque.
Parmi les principales conclusions des deux journalistes : les militaires et les ministres ont été tenus à l’écart des décisions prises sur le plan de retrait. De plus, le plan de retrait n’est né que parce que Sharon était certain que la Procureur de l’Etat Edna Arbel l’inculperait dans l’affaire de l’Île grecque. Enfin, Sharon aurait demandé à un des généraux les plus haut placés de l’armée de lui servir d’indicateur auprès de l’état-major de Tsahal et de le tenir informé de ce qui s’y tramait. Suite de l'article...

Les opposants au retrait ont entamé une nouvelle phase dans leurs protestations. Cette fois, ils ont décidé d'inviter les automobilistes à participer à une vaste opération sur les artères principales de tout le pays afin d’attirer l’attention de l’opinion publique sur les dangers du plan de retrait.
Le conseil de Yésha a indiqué que plus de 40 000 véhicules avaient pris part à la manifestation contre le retrait organisée sur les routes d’Israël. Il s’agirait donc de plus de 200 000 participants. Les organisateurs se sont déclarés satisfaits des résultats de cette opération et ont également salué le fait qu’elle n’avait pas provoqué de perturbations sérieuses de la circulation.
Des centaines d’automobilistes, solidaires de ce mouvement, se sont mis au volant de leur voiture dès 18 heures, conformément au programme, et se sont arrêtés un peu plus tard sur le bord de la route pendant un quart d’heure, répondant au slogan du conseil des localités juives de Judée-Samarie et de la bande de Gaza qui a incité la population israélienne, toutes tendances confondues, à ‘’s’arrêter un instant et à réfléchir’’.
Il est certain qu’une telle action a provoqué des embouteillages dans certaines artères importantes du pays, mais elle n’a pas arrêté totalement la circulation.
Des centaines de véhicules se trouvaient déjà, avant 18 heures, sur la route montant vers Jérusalem, près du Shaar Hagaï, l’un des lieux de rendez-vous de la manifestation. La circulation a été ralentie dans le secteur, notamment par des automobilistes curieux.
Pinhas Wallerstein a fait part de sa surprise devant le nombre impressionnant de manifestants participant sur les routes à la manifestation contre le retrait. Des militants ont distribué aux automobilistes des glaces ‘’orange’’ afin de les faire patienter. Elles étaient accompagnées du message suivant :’’L’été prochain également dans le Goush Katif’’.
Pour éviter des perturbations sérieuses, un hélicoptère avait été affrété par le conseil de Yésha afin de superviser les opérations. La police a prétendu, de son côté, qu’une telle manifestation était dangereuse.
Les organisateurs ont transmis à la presse un message permettant d’expliquer leur action. Ils ont indiqué notamment que "leur lutte contre le plan de retrait continuerait jusqu’à son annulation". (CDP-A7)

Le procureur de l’Etat en Russie a ordonné l’ouverture d’une enquête sur le Shoul'han Arou'h, ce livre datant du 16e siècle compilant l’ensemble des lois juives, la Hala'ha. La démarche est douteuse puisqu’il s’agit de vérifier si l’ouvrage ne contiendrait pas des incitations racistes contre les non-Juifs et les Russes.
Une organisation juive serait particulièrement visée, qui distribuerait une traduction en russe du Shoul'han Arou'h dans une version abrégée.
Des avocats ont même été envoyés jeudi dernier auprès du Rav Zinovy Kogan, président du Congrès rassemblant les deux plus grandes organisations juives du pays, pour l’interroger sur le contenu du livre…
A Jérusalem, on considère cette affaire avec inquiétude et circonspection, d’autant plus que divers incidents antisémites se sont produits en Russie ces derniers temps. «C’est la première fois depuis le régime de Staline que des officiels russes tiennent à ce point la religion juive dans le collimateur», ont déclaré des responsables des Affaires étrangères.
Les médias russes ont donné une large couverture aux faits, citant les réactions de personnalités de la communauté juive de Russie.
Les nationalistes russes seraient derrière cette affaire et tentent de faire jouer les lois anti-racistes russes. Ils ont initié une pétition signée par 500 personnalités dont les 20 membres du parti nationaliste Rodina. Leur action vise à mettre hors-la-loi la religion juive et toutes les organisations juives oeuvrant en Russie.
La communauté juive est sous le choc de ces derniers développements antisémites et «qu’un livre datant du 16e siècle, constituant une part importante de l’héritage du judaïsme puisse être mis à l’index par des représentants de justice russe». (HA - A7)

Le Rav Mordehaï Eliahou a tenu à faire une nouvelle mise au point sur la question de l’insoumission. On se souvient que les propos qu’il avait tenus, il y a une dizaine de jours, contre l'insubordination avaient suscité un grand émoi, mais aussi une grande confusion, au sein du public sioniste religieux.
Cette fois, il a décidé de publier une lettre dans laquelle il soutient la désobéissance aux ordres dans le cadre de l’application du plan de retrait tout en s’abstenant de le déclarer de façon claire et nette. Mais il est formel sur un point, lorsqu’il indique que les soldats appelés à participer à l’évacuation doivent refuser d’obéir, même s’ils risquent d’être emprisonnés. Quant aux réservistes, le Rav Eliahou leur conseille de demander le report de leur période d’incorporation afin de ne pas être complices, directement ou indirectement, de l’opération de démantèlement.
Le Rav Eliahou explique ensuite clairement ce que le réserviste doit faire. Il indique qu’il doit dire à son supérieur : ‘’Je ne fais pas acte d’insoumission mais je ne peux pas exécuter cet ordre précis’’. Il ajoute : ‘’S’il se retrouve derrière les barreaux à cause de cela, son mérite sera grand et il ne peut qu’être heureux d’être sanctionné pour avoir tenu à observer des préceptes de la Tora’’.
Evoquant le malentendu qui s’est instauré sur ses positions au sujet de l’insoumission, le Rav Eliahou a expliqué qu’il s’opposait à toute déclaration officielle en faveur de l’insubordination, précisant : ‘’Nous ne souhaitons pas la dissolution de l’armée qui assure la protection des citoyens israéliens, c’est pour cette raison que nous jugeons préférable de ne pas nous prononcer en faveur de l’insoumission’’. Les soldats effectuant leur service militaire devront également déclarer qu’ils ne peuvent pas obéir à de tels ordres. Si leurs supérieurs ne les écoutent pas, ils devront, selon le Rav Eliahou, rejoindre les familles menacées d’expulsion et se lamenter avec elles.
De façon plus générale, l’ancien grand Rabbin d’Israël a adressé un appel aux opposants au retrait, les exhortant à venir s’installer dans le Goush Katif et dans le Nord de la Samarie pour soutenir la population juive locale menacée d’expulsion par les décrets du gouvernement. Quant aux résidents, il leur a conseillé de poursuivre normalement leur train de vie. (A7)

Un nouveau documentaire sur les Chlouhim du Rabbi a été programmé Motsaei Chabbat 11 Sivan à 10 heures, sur la première chaîne de la télévision israélienne. Le film est produit par Eitai Rappaport,le directeur des informations de la première chaine israélienne dans le nord d'Israël. Le film décrit l'organisation géante de chli'hout qui comprend aujourd'hui 4000 chlou'him de par le monde qui ont choisi d'abandoner le confort de leurs foyers pour pouvoir répandre le judaisme dans les coins les plus reculés de la planète.