En 5572-1812, l'Admour Hazaken dut fuir Lyadi à cause de la guerre, car il était poursuivi par Napoléon. Du 29 Av au 8 Tévet 5573-1813, l'Admour Hazaken, sa famille et des dizaines de 'Hassidim poursuivirent leur chemin, jusqu'à parvenir dans le village de Pyéné.
Des nouvelles effrayantes de la destruction et de la désolation causées par les armées napoléoniennes, dans toutes les villes de la Russie blanche, parvinrent à l'Àdmour Hazaken. Des milliers de familles juives restaient dénuées de tout, dépourvues de maison et de moyens d'assurer leur subsistance. A l'opposé, dans les régions de Kovno, Vilna et Vitebsk, les armées de Napoléon pactisèrent avec les Juifs. Leurs officiers dévoyés invitèrent les jeunes filles juives à leur festin. L'Admour Hazaken en éprouva beaucoup de peine.
Le vendredi 8 Tévet, une soixantaine de charrettes parvinrent dans le village de Pyéné. Tous purent y prendre du repos, car l'endroit était large. Il comptait trois cents cours, de grandes maisons, dont plusieurs étaient libres, car les hommes étaient partis au front. Les villageois étaient bons et ils offrirent gracieusement logement et chauffage à tous ceux qui venaient d'arriver.
L'Admour Haémtsahi écrit: "Cette paix nous fut amère. Lorsque nous avons pu nous reposer, nous avons perdu la couronne de notre tête. En effet, l'immense douleur provoqua chez lui une inflammation de la rate. De plus, il prit froid, car il était âgé et faible. Au bout de cinq jours de maladie, il perdit de la bile et ne put conserver la vie. Il quitta ce monde à l'issue du Chabbat Chemot, 24 Tévet."
Pendant soixante ans, l'Admour Hazaken bâtit et structura son activité communautaire sur la base de quatre principes, l'amour du prochain, la diffusion de la Torah, le service de D.ieu empreint d'abnégation, la Tsedaka et les bonnes actions. Il fraya pour ses successeurs, les maîtres de 'Habad, un chemin large et droit pour gérer les besoins de la communauté. Après avoir quitté ce monde, il fut conduit à Haditch et enterré près de la rive du Passel. (Sefer Hatoldot)

Je suis peut être plus sensible que d’autres par ce qui s’est passé il y a quelques jours dans le Sud-Est Asiatique, ayant moi-même été touriste de nombreuses années dans cette partie du globe dont je connais bien les capitales, mais aussi les îles où le tremblement de terre a été d’une violence inouïe… Mais que s’est-il passé exactement ? Un tremblement de terre gigantesque parti de l’océan, secoue la Thaïlande, les Maldives, le Sri-Lanka et l’Indonésie. Des immeubles s’écroulent, des gens meurent. Mais ce n’est que le début. Le plus terrible fût cette «vague» déferlante venue de l’océan (le Tsunami en Japonais). Un mur d’eau de 30 mètres et long de plusieurs kilomètres…qui s’abat à 500 km sur les côtes surpeuplées.

Il faut comprendre que le choc à été si brutal que la terre a vacillé d’environ 20 mètres sur son orbite, et que toute l’Indonésie s’est «déplacée» sur une distance variant entre 7 et 11 mètres. Le chaos et la confusion règnent…
Mais au coeur de la tragédie, il y a aussi des Juifs.
Des Israéliens et des touristes venus se changer les idées et profiter de la belle saison.
J’ai pu rencontrer de nombreux Israéliens lors de mes séjours en Asie. Ce sont souvent de jeunes gens, qui viennent profiter du charme de l’Asie après la longue période militaire. Trop de tension, trop de pression… Ils ont besoin d’air frais et sont en quête de quelque chose. Certains disent que leurs Nechamot sont en quête de «spiritualité».
Quoi qu’il en soit, ils s’agit de jeunes souvent fauchés. Pas de quoi descendre dans les hôtels de luxe. Alors, ils dorment dans les «Youth Hotels» ou sur la plage. Ils passent toutes les deux semaines dans un cyber-café, histoire de donner des nouvelles aux parents et aux amis.
Mais avec le Tsunami, il devient impossible de les localiser…
Sont-ils vivants, survivants, ou pire… ?

Dans ces ténèbres, une Lumière: 'Habad.
C’est la seule organisation Juive en Asie. Le quartier général se situe à Bangkok. Il permet aux Juifs qui travaillent dans la région de vivre selon les préceptes de la Thora. Les portes de Habad sont grandes ouvertes tous les Shabbatot et permettent à des milliers d’expatriés de manger Cacher… Depuis Bangkok, Habad rayonne sur toute l’Asie et une partie de l’Indonésie (notamment Bali).
Depuis quelques jours, les «représentants» de 'Habad font le maximum pour sauver des vies Juives. Ils établissent des rondes dans les hôpitaux et recherchent les survivants, identifient les corps - restés souvent longtemps dans l’eau - assurent un suivi psychologique, ainsi que la nourriture Cacher et le logement aux familles et secours venus sur place…
Ces «équipes» ont été rejointes par de nombreux volontaires venus d'Israël. Dans l'horreur des ténèbres, elles ont vu une humanité unie. Ensemble, ils continuent d'aider des survivants démunis, d'identifier des victimes, d'organiser - quand le retour est impossible - des funérailles convenables en Thaïlande.
Dès le premier jour, le Rav Né'hémia Wilhelm rejoint les équipes de secours avec les cinq autres chlou'him, leurs familles et les étudiants rabbiniques en stage auprès d'eux. Il a passé ces derniers jours à la recherche et à l’identification des corps. Il a été rejoint par les unités de secours israéliennes, les experts légaux et les membres de ZAKA.
Le Rav Yossi Kantor, Directeur des activités de Habad en Thaïlande, déclare Nous sommes maintenant focalisés pour aider les survivants, conforter les familles de ceux manquants et aider les équipes de soins qui sont venues d'Israël à effectuer la difficile tâche d'identifier les corps. Toutes nos ressources humaines, financières (nourriture, médicaments et vêtements, soins d’hôpitaux, transports…) sont pour le Rav Wilhelm, présent à Phuket.

Lionel Piaskowski (Eli - Israel), pour www.hassidout.org

Si vous avez de la famille en Asie et si vous êtes toujours sans nouvelle, vous pouvez les contacter, en anglais 24/24 heures au numéro suivant :
(661) 837 7618
Ou envoyez un mail a : [email protected]